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Appel à parrainages * Le chemin de l’université pour onze rescapées des collines de Bisesero

Appel à parrainages

Le chemin de l’université pour onze rescapées des collines de Bisesero

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Dans la région de Bisesero, à l’Ouest du Rwanda, des enfants rescapés du génocide des Tutsi en 1994 ont réussi à terminer leurs études secondaires malgré de sévères séquelles traumatiques, psychologiques et souvent physiques, et ce en dépit de l’éloignement des établissements scolaires.
Malgré le fait que leur diplôme de fin d’étude leur donne accès à l’Université, ils ne peuvent continuer à étudier, faute de moyens.
S’ils veulent se construire un avenir plus solide, fonder une famille dans laquelle les enfants hériteront d’une vie meilleure, aider leurs proches démunis sur les collines, il leur faut continuer leurs apprentissages.
C’est cet avenir valorisant, et éclairé d’un peu d’espoir, auquel aspirent onze jeunes filles qui avaient cinq à six ans pendant le génocide et qui ont aujourd’hui entre vingt quatre et vingt cinq ans.
Le financement de ces études, qui durent en général quatre ans, est le but de cet appel à parrainages.

Début 2010, Appui Rwanda recevait un mail d’une amie rescapée originaire de Bisesero, directrice de l’agence pour l’environnement (REMA), qui nous alertait sur le sort de ces jeunes rescapés. Parmi ces 13 jeunes, 11 jeunes filles.
C’est alors qu’une association partenaire, Rwanda, Main dans la main, décidait de retirer un dossier présenté à la fondation Elle - qui soutient des projets liés à la formation et l’émancipation des femmes - afin de nous permettre de solliciter la prise en charge financière des études des jeunes filles. En attendant la réponse de cette fondation, nous commencions le parrainage d’un des jeunes hommes.
En avril 2010, Bruce Clarke, membre du conseil d’administration d’Appui Rwanda, partait à Bisesero à la rencontre de ces jeunes orphelins, accompagné par notre correspondant et un étudiant rescapé de Bisesero très préoccupé par le sort de ses camarades, afin de vérifier les informations nécessaires pour la mise en place de ce projet.
Au mois de juin, nous rencontrions la déléguée générale de la fondation Elle qui était enthousiaste et nous encourageait à annoncer aux jeunes filles l’accord de la fondation. La confirmation par le Conseil d’administration ne semblait être alors qu’une formalité.

Nous venons d’apprendre que la fondation Elle ne retenait pas notre projet.
Or, ces jeunes filles se préparaient à quitter leurs collines !
Pour ces jeunes rescapées, dont l’existence a été niée, depuis leurs origines jusqu’à leur trace sur terre, leur descendance, une telle nouvelle est lourde de conséquences.

La rentrée universitaire étant fin janvier, début février, nous sommes pris de cours pour présenter le projet à d’autres fondations si nous voulons que plusieurs de ces jeunes puissent fréquenter l’université en 2011. Par ailleurs, il est frappant de constater à quel point les grandes fondations ou ONG se désintéressent des rescapés du génocide des Tutsi.

Pour que ces orphelines ne soient pas les oubliées de l’Histoire, et pour leur assurer l’espoir de restaurer leur dignité bafouée, nous demandons aux entreprises, aux associations, à toutes les personnes qui voudraient leur venir en aide... d’entreprendre dès que possible un parrainage, seuls ou avec d’autres parrains.

Appui Rwanda est une association d’intérêt général.
Les dons ouvrent droit à une déduction d’impôts.


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Bisesero

Les collines de Bisesero sont le tombeau d’environ 50 000 personnes.
C’est là qu’a eu lieu un des rares faits de résistance au génocide. C’est là que le génocide a duré le plus longtemps. Et c’est là aussi, comme en a témoigné Patrick de Saint Exupéry, que des soldats français de l’Opération Turquoise ont fait sortir les rescapés de leurs cachettes pour ne venir les récupérer que plusieurs jours après. Pendant ce temps, les miliciens avaient massacré la majorité de ceux qui étaient encore en vie après deux mois de génocide.
Les conditions de vie des jeunes rescapés de Bisesero nous sont connues : dans cette partie du Rwanda il n’y a rien, pas de route asphaltées (rien que des pistes en terre battue), pas d’école secondaire dans les villages (il faut se déplacer à pied ou prendre un des rares taxis collectifs du coin). Pour étudier dans une école secondaire, il faut opter pour un internat loin de la maison.

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De plus, c’est une région ou l’esprit génocidaire est encore très présent et où les rescapés sont si rares qu’ils ne font pas le poids dans la vie locale, c’est presque comme s’ils n’existaient pas. Alors ils se serrent les coudes et la plupart des enfants rescapés de ces collines - il y en avait seulement quelques dizaines en1994, et aujourd’hui il n’en reste plus beaucoup, les autres étant décédés de maladies ou suicides - ont été soutenus par les adultes rescapés ou d’autres enfants, dans la mesure de leurs possibilités matérielles. Mais la pauvreté de cette région est telle que financièrement rien ne peut être entrepris pour leurs études supérieures.

Présentation des jeunes filles
(pour plus de détails, voir les fiches de présentation)

Ces onze jeunes filles n’ont guère comme avenir à ce jour qu’un éventuel mariage ou bien un travail précaire de journalier dans les champs. Pour certaines l’avenir se dessine dans la rue malgré la solidarité des rescapés entre eux.
Les jeunes rescapés ont grandi dans la négation de leur statut d’être humain. Étudier, se faire une place dans la société est souvent bien plus qu’un accès à une vie meilleure. C’est aussi l’affirmation d’exister en tant qu’être humain.
Un diplôme universitaire est une qualification supérieure qui donne accès à un meilleur emploi pour ceux qui deviendront employés, ou à une gestion plus saine pour ceux qui monteront leur propre entreprise. Dans ce pays cité en exemple concernant la parité hommes-femmes, certaines de ces jeunes filles accèderont à des postes élevés, si leurs capacités intellectuelles et les conditions financières le leur permettent.
La seule chose qui nous inquiétait était le niveau scolaire de ces jeunes filles, parfois un peu bas à cause de l’enclavement de la région et de l’isolement des enfants, surtout comparé à celui de la capitale où certaines voulaient poursuivre leurs études. Mais notre équipe sur place a discuté avec les orphelines concernées, lesquelles ont accepté de poursuivre dans des universités plus en accord avec leur niveau de connaissances. Ceci nous rassure sur les chances de succès des études qu’elles entreprendront.

Les études auxquelles elles aspirent leur permettront de devenir infirmière, avocate ou juge, employées dans un commerce, cadre dans une entreprise,... Leur place sera alors dans la société rwandaise, et non en marge comme elle l’est actuellement.
Au-delà du diplôme, le fait d’être épaulées financièrement et en lien avec des adultes, qui plus est de l’étranger, pendant plusieurs années, enlèvera un peu de cette profonde solitude qui marque, plus que tout autre, les orphelins du génocide (nombre de ces jeunes filles sont orphelines des deux parents) sans doute parce qu’ils ont vécu la disparition de presque toute leur famille élargie, jusqu’à leur propre mort qui avait été programmée et dont il ont réchappé par miracle.

Ces jeunes filles, que nous vous présentons ici, transmettront alors à leurs enfants ou aux jeunes qu’elles rencontreront au cours de leur vie, leurs savoirs, le goût de l’étude, de l’entreprise, l’espoir...

Donner à ces jeunes filles les moyens financiers d’accéder aux études supérieures c’est leur offrir des armes pour construire leur avenir et celui de leurs enfants ou d’autres enfants qu’elles prendront en charge.
Ce projet investit donc dans l’avenir de ce pays et de sa jeunesse. Ses répercussions iront bien au-delà de cette jeune génération.

Les parrainages

L’année universitaire démarrant fin janvier, début février, les inscriptions se font entre le mois de décembre et le mois de janvier au plus tard.
Le montant de ces parrainages étant élevé, nous proposons aux parrains de co-parrainer s’ils le souhaitent. Nous incluons dans le montant total de chaque parrainage le loyer (ces jeunes filles devant quitter leur colline et étant obligées de trouver un logement près de leur université), les transports en commun, la nourriture et les fournitures - fournitures universitaires (photocopies, papier, stylos...), mais aussi soins d’hygiène (crèmes, savon...) -. Nous intégrons aussi l’argent d’un aller-retour chez elles pour les vacances, ainsi que les frais liés à l’action (frais bancaires, liens sur place, communications...)

NB : Le montant des parrainages en Euros est basé sur une moyenne du taux de change de l’année en cours (le Rwanda subissant une inflation située entre 14 et 15% en 2010)


Les fiches de présentation des jeunes filles ci-après nous permettent de distinguer trois montants :

En fonction de vos possibilités, vous versez la somme de votre choix (sans minimum) et pouvez, si vous le souhaitez, co-parrainer avec d’autres parrains actuels ou de votre connaissance. Vous seul choisissez le montant de votre aide, nous ne demandons, dans l’intérêt des filleuls, qu’une régularité.

Le parrainage de ces jeunes filles est un engagement sur les quatre années que durent leurs études.

En fonction des universités, nous distinguons trois montants :

-  7 parrainages à 1557 euros par an.
Soit pour un parrainage :
6228 euros sur 4 ans
130 euros par mois (en arrondissant, sans les centimes)
Soit 44,20€/mois après déduction d’impôts


-  1 parrainage à 1578 euros par an.
Soit pour un parrainage :
6312 euros sur 4 ans
132 euros par mois (en arrondissant, sans les centimes)
Soit 44,75€/mois après déduction d’impôts


-  3 parrainages à 1710 euros par an.
Soit pour un parrainage :
6840 euros sur 4 ans
143 euros par mois (en arrondissant, sans les centimes)
Soit 48,50€/mois après déduction d’impôts

Bulletin d’adhésion et de parrainage
à imprimer et retourner par courrier

Pour le recevoir par courrier, contactez-nous

Un comité de suivi sur place spécifique aux parrainages universitaires est en train d’être constitué. Les jeunes ont également le moyen de nous contacter, en cas de problème par exemple, ou de correspondre avec leurs parrains (par email, ou par courrier, ou vous pouvez les appeler). Chaque fin d’année, les filleuls doivent remplir un questionnaire sur leurs études, leur vie universitaire...
Ces modes variés de connaissance de leurs conditions de vie nous permettent de veiller à leur état de santé, leurs soucis, leur assiduité, etc.

Le soutien se fait sur la durée des études, mais continue au-delà du diplôme par un contact suivi afin de connaître le devenir de ces jeunes et d’être présent moralement et financièrement en cas de besoin.
Peut-être l’une des filles n’arrivera-t-elle pas à obtenir son diplôme de fin d’études. Dans ce cas elle aura acquis un niveau de connaissances supérieur à celui qu’elle a aujourd’hui, lui permettant d’améliorer sa vie financièrement et humainement. Elle pourra se présenter face aux autres avec plus d’assurance et aura accès à un travail spécifique, même si moins intéressant que si elle était diplômée. D’autre part les rencontres et les liens qu’elle va tisser à l’université avec les autres étudiants et avec les enseignants lui ouvriront des portes inexistantes sur ses collines.
A ce niveau d’études, il est fort improbable que l’une d’elle abandonne, sauf si son niveau est trop faible et qu’elle ne peut suivre. Les rencontres régulières avec notre correspondant et avec le comité de suivi nous permettront de voir avec la jeune fille concernée vers quelle autre formation ou vers quel débouché professionnel elle peut se tourner. Il est bien entendu hors de question de la laisser à nouveau seule devant son avenir.
Il se peut qu’une réorientation (changement de cursus) ait lieu. Dans ce cas ce serait vers des études qui conviendraient mieux et qui seraient plus ambitieuses.

Contact : Anne Laine (email)
tél . 33(0)1 49 60 77 67 / 33 (0)6 07 74 14 02

Appui Rwanda
c/o Librairie Envie de lire
16, rue Gabriel-Péri
94200 Ivry-sur-Seine, France

Bulletin d’adhésion et de parrainage

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