"Dans l’immense tâche de reconstruction du Rwanda de l’après-génocide, sur le plan matériel mais aussi psychique, chaque secteur de la communauté a un rôle à jouer, y compris les artistes. Devant l’énormité qu’a été le génocide, nous sommes obligés de repenser des réponses aux diverses formes de " thérapies " sociales et de " création " qui ont été proposées dans d’autres circonstances, par définition incomparables : un génocide dépasse tout, il est innommable. Aucune science n’est à la hauteur pour reconstruire entièrement cette rupture. Et l’art, diront certains, encore moins...
Le défi est donc multiple : tenir compte dans une "oeuvre d’art" du poids de l’événement - le génocide perpétré contre les Tutsis et l’extermination des Hutus démocrates ; créer un mémorial accessible et pudique dans sa représentation ; utiliser une démarche de création qui, elle-même, aura une fonction commémorative, pédagogique et cathartique et qui impliquera tous ceux qui le souhaitent, les rescapés, et les bourreaux."
Un million de pierres portant chacune le nom
ou un signe distinctif d’un disparu, posées sur un site aménagé d’un kilomètre carré, environ.
L’AJAM, L’Association pour un Jardin de la Mémoire des victimes du génocide au Rwanda
L’Association pour un Jardin de la Mémoire des victimes du génocide au Rwanda a pour but le soutien moral et intellectuel, ainsi que la recherche de financements pour contribuer à la réalisation du "Jardin de la Mémoire", une "sculpture" mémorielle, dont la pose de la première pierre a eu lieu à Nyanza, Kicukiro, près de Kigali, Rwanda, le 5 juin 2000.
L’AJAM entend développer ses activités en partenariat avec les représentants au Rwanda des victimes du génocide et de la société rwandaise en général.